Mon histoire professionnelle commence vraiment chez Publicis, avec une première phase de Chargée de mission auprès d’un directeur associé, patron d’une agence leader en marketing de fidélisation qu’il vendait au groupe Publicis pour rejoindre le comité de direction de la filiale Dialog.
Cette nouvelle agence intégrait alors les divers services marketing émergeant sur le marché de la communication pour structurer une offre de marketing orientée client, au service d’une stratégie de développement holistique.
Dans ce contexte, j’accompagne les équipes dans la transformation d’une culture startup à une culture de la performance commerciale et des process. Je joue les intermédiaires entre les services de gestion de clientèle et de direction artistique, je mets de l’huile dans les rouages entre les opérationnels et les RH.
Attentive aux arguments des commerciaux autant qu’à la sensibilité des créatifs. Motivée par l’approche transverse et le management inclusif.
Mon manager m’interpelle chaque jour par mon nom de famille à travers la cloison du bureau, j’accoure aussitôt pour prendre mon brief, avec joie. Certains s’étonnent à l’époque de ma tolérance, ma résilience dirait-on aujourd’hui. Je sais maintenant que c’est le type Rouge de ma couleur dominante qui m’a portée.
Je soupçonne que c’est la raison même de mon recrutement, parce que mon patron cherchait précisément quelqu’un de câblé tout terrain. J’ai été testée dès le jour de mon arrivée, un jeudi. C’était le soir même au cinéma de Boulogne, à la réunion générale annuelle de l’entreprise animée par mon directeur. Une fois sur scène, surprise ! Il m’invite à monter me présenter devant l’audience, en m’introduisant comme son bras droit. Qu’à cela ne tienne, je relève le défi, j’y vais, je monte sur l’estrade, j’improvise. Le public est clément, je m’en sors sous les applaudissements.
J’aurais pu lui en vouloir de ne pas m’avoir prévenue du déroulé pour que je prépare ma prise de parole en public, mais lui a pu vérifier que j’étais à la hauteur des attentes à venir. Il ne sait pas encore lesquelles, mais il y a tant à faire, il est confiant, je tiendrai la route. Et effectivement, je délivre en mode multitâches avec le sourire et j’arrondis les angles en toutes circonstances.
Au-delà de l’assistanat, gestion de l’agenda et de la communication interne, j’accompagne mon patron dans la rédaction de son chapitre sur la communication intégrée du Publicitor aux éditions Dalloz. Je me vois confier certains comptes clients corporate et la communication du premier Europa Bach Festival : définition du modèle économique, financement, partenariats, communication on et off line, programme des manifestations, affichage, site web, dossier de presse, représentation auprès des médias.
En parallèle, je contribue au développement de formations, de méthodologies et de supports pour accompagner l’évolution de la culture d’entreprise et la fusion des équipes publicitaires et marketing au sein de l’agence de marketing intégré.
Jusqu’à ce que le vent de la politique interne du groupe tourne. On me confie un poste rattaché au président. Mon patron estime qu'il se retrouve le bras coupé, il quitte le groupe. Je ne suis pas naïve, je me doute que ma nomination est en partie relative à leur conflit managérial.
J’entame alors une deuxième phase, promue Responsable de la Communication de l’agence. Je rentre au comité de direction pour couvrir les relations presse et les relations publiques, la communication interne et externe, et la coordination internationale avec le groupe.
Concrètement, je lance le développement de la charte de communication et des outils de l’agence (logo, site Internet, lettre interne papier, e-newsletter, Intranet).
J’organise des événements clients avec des partenaires, comme Libé, NRJ ou Métrobus. Je médiatise l’actualité de l’agence auprès des journalistes et professionnels du secteur. Je gère le référencement et la promotion des campagnes créatives de l’agence, notamment les candidatures aux prix et festivals du secteur.
J’introduis l’exposition permanente des campagnes créatives dans les locaux internes, la diffusion récurrente de mailings d’actualité et un programme événementiel en continu pour l’animation des équipes internes.
Je coordonne le diagnostic des collaborations agences au sein du réseau de filiales. Je suis chargée du Reporting à la tête de réseau à Londres en rapport avec le suivi opérationnels des compétitions clients en cours (Allied Domecq, HP, Eurotunnel).
Très beau poste, relativement politique. Je tire mon épingle du jeu.
Le turnover à la présidence de l’agence écourte l'aventure. La nouvelle direction Développement intègre mon périmètre Communication et je dois céder la place. Ça tombe bien, j’ai des projets d’enfants, et l’environnement en agence n’est pas le plus indiqué pour la maternité.
Publicis est une véritable école pour faire ses armes dans la vie professionnelle, j’y ai beaucoup appris. J’ai compris que j’étais apte à absorber le stress sans trop vaciller. Je quitte le groupe après plusieurs mois d’accompagnement RH pour étudier les opportunités de reclassement interne, notamment au sein de la filiale à Londres. On s'accorde finalement sur une rupture négociée qui me permet de financer l’année suivante la création d’un restaurant bistrot gastronomique dans le 14ème arrondissement à Paris.
Je suis pleine d’énergie et je veux construire. Je cherche un nouveau poste ouvert et intéressant, dans un environnement équitable. A cette époque, je ne connais pas encore mes couleurs de personnalité, mais je pense être perçue dans mon quotidien professionnel comme de type dominant Orange.
Orange, la couleur de l’empathie, du lien aux autres, de la recherche de la cohésion et de l’entente. J’affiche également les comportements du type Bleu, car dans les faits, je me conforme aux règles de fonctionnement du système, que je renforce en y apportant analyse, structure et contenu… Je travaille alors avec le souci du détail pour valoriser ce cadre managérial que je légitime naturellement.