Après la classe préparatoire Hypokhâgne et l'échec au passage du concours de Sciences Po Paris, je m’engage dans la voie de l’université, à la Sorbonne Paris IV, pour devenir Prof d’Anglais dans l’enseignement supérieur.
Je suis le cycle Lettres Etrangères Appliquées, avec mon ami brio – et mes habitudes de tête de classe. Je poursuis du DEUG à la Maîtrise (mention Très Bien) puis au DEA (mention Très Bien) avec 1 année d’expatriation aux USA à l’Université d’état du New Jersey à côté de New York. Je pousse jusqu’à l’Agrégation d’Anglais, en Civilisation Américaine Contemporaine, Option Linguistique.
Parmi les épreuves du concours, je produis une dissertation de 8h sur le sens de la postposition TO… L’exercice requiert un goût certain pour la réflexion intellectuelle et de l’imagination pour se projeter dans le temps !
J’ai beau aimé la langue anglaise et performer aux examens continus, je ne passe pas la barre de l’écrit au concours qui s’avère particulièrement élitiste. J’échoue deux ans de suite, avant de renoncer à continuer dans le monde de la faculté.
Après l’agrégation, il était question que j’enchaîne sur un doctorat avec un projet de cotutelle de thèse convenu entre La Sorbonne Paris IV et l’Université Columbia de New York sur le sujet de la prévention de la jeunesse à risque.
J’avais choisi précisément mon sujet : une étude comparée sur les mesures de prévention de la délinquance juvénile à Paris et à New York. Pour prolonger les recherches de mon mémoire de Maîtrise appliqué au niveau de la ville NYC et mon mémoire de DEA appliqué au niveau de l’état dans le contexte de l’union fédérale.
Au préalable, j’envisageais une année sabbatique de parenthèse après l’agrégation pour partir explorer l’hémisphère sud en sac à dos avant de me lancer dans la vie active rémunérée. Cependant j’avais déjà 28 ans et aucune expérience concrète à valoriser dans mon CV, je suis donc restée à Paris pour chercher un emploi après mes deux ans de préparation au concours.
Aujourd’hui je regrette de n’avoir pas osé imaginer partir seule et prendre le temps de voyager après la fac avant de me sécuriser dans une logique d'emploi. Je me souviens des injonctions pressantes de trouver vite un salaire en CDI. J’ai recherché un certain temps, surprise de tant peiner à décrocher un premier job d’envergure, alors que j’avais été formée a priori comme une élite et que j'étais prête à relever tous les défis pour faire mes preuves sur le terrain professionnel.
